Familles

A Paris, centré autour d’une large pièce principale, l’appartement familial et bureau d’études lumineux des cofondateurs de Réuni

Alice et Adrien Garcia de Reuni chez eux à Paris

Chez

Adrien Garcia, Alice Bailly, Andrea, 2 ans et Salto

C’est ici que (quasiment) tout se passe : dans ce grand espace de vie aux larges fenêtres, combinant cuisine et salle à manger, bureau et salon, on vit en couple et en famille, on travaille, on crée, on joue, on cuisine et on reçoit… Adrien Garcia a fondé son podcast TheBoldWay. Alice Bailly a créé Attablé, traiteur et newsletter centrée autour de l'univers culinaire. À deux, ils ont imaginé Réuni, une marque de vêtements au temps long : seulement une poignée de pièces essentielles dans une collection permanente qui prend (vraiment) le temps de s’étoffer. Forts de tous ces projets, véritables bébés du couple à la scène comme à la ville, ils ont accueilli un autre bébé - un vrai, cette fois-ci - Andrea, en même temps qu’un bébé…chien, Salto. De quoi contraindre la famille à déménager. Le brief ? Un espace de vie assez large et lumineux pour contenir à la fois leur famille agrandie, et leur mode de vie aux frontières mouvantes, où vie privée et vie professionnelle se mêlent. Mission réussie avec cet appartement situé dans l’Est parisien où l’on pénètre par un frais matin de printemps. Le temps d’un gâteau aux abricots et d’une conversation sans langue de bois.

Lieu

Paris

texte

Elsa Cau

Photographies et Vidéos

Jeanne Perrotte, Elsa David

Alice et Adrien Garcia de Reuni chez eux à Paris
La cuisine d'Alice Bailly-Garcia à Paris
La cuisine d'Alice Bailly-Garcia à Paris
Alice et Adrien Garcia de Reuni chez eux à Paris
La cuisine d'Alice Bailly-Garcia à Paris
La cuisine d'Alice Bailly-Garcia à Paris
Bruno Rey chez les Garcia
Le salon des Garcia cofondateurs de Reuni à Paris
Alice et Adrien Garcia de Reuni chez eux à Paris
Salto, le chien des Garcia à Paris
Le salon des Garcia cofondateurs de Reuni à Paris
La cuisine d'Alice Bailly-Garcia à Paris
Le salon des Garcia cofondateurs de Reuni à Paris
La cuisine d'Alice Bailly-Garcia à Paris
Le salon des Garcia cofondateurs de Reuni à Paris
La cuisine d'Alice Bailly-Garcia à Paris
Le salon des Garcia cofondateurs de Reuni à Paris
Le salon des Garcia cofondateurs de Reuni à Paris
Adrien Garcia dans la chambre de son fils à Paris

TSF

Alice, Adrien, qui êtes-vous ?

Alice

J'ai 26 ans, je suis maman et entrepreneuse.

Adrien

Moi, je ne dis pas mon âge, mais je suis papa, mari et entrepreneur créatif.

TSF

Quelle est la genèse de Réuni ?

Alice

On a créé Réuni en 2019. Avec Adrien, on s'est rencontrés sur les bancs du Studio Berçot. Adrien a toujours eu envie d'entreprendre. Il voulait être directeur artistique d'une grande maison ou avoir sa propre marque. Et c'est vrai que moi, je n'avais jamais trop pensé à cette option-là. On a commencé nos carrières en tant que designers. Moi, chez Céline, et Adrien, chez Balenciaga puis Louis Vuitton. Mais en même temps, on continuait d'imaginer notre marque, à quoi tout cela pourrait bien ressembler, ce qu'on voulait en faire. Puis, Adrien a lancé son podcast Entreprendre dans la mode (devenu TheBoldWay, ndlr). Il a pu apprendre de l'expérience de ceux qu'il interviewait... La question s'est alors posée pour lui de renouveler un CDD chez Balenciaga. Il m'a dit : « Non, je veux me lancer et continuer le podcast. » Je travaillais encore chez Céline à l'époque. Je suis partie pour le rejoindre et c’est ainsi que Réuni est né. Parallèlement à notre expérience commune, il y a quelque temps, j'ai lancé Attablé, une newsletter consacrée à l'univers de la cuisine, des recettes à l'art de la table, et j'exerce également en tant que traiteur.

Adrien

C'est quoi, le postulat de départ ?

Alice

On est passés par mille idées différentes. Mais on a toujours eu, en tout cas, cette envie de travailler avec des créatifs, des artisans, avec tout un groupe de personnes qui ont des savoir-faire bien spécifiques pour créer des pièces qui soient vraiment uniques, qui soient belles. On est amoureux des beaux objets et du temps long. Bon, je vous préviens, Adrien ne peut pas s'empêcher de poser les questions.

TSF

Je remarque la déformation professionnelle... Adrien, au lieu de répondre aux questions, vous les posez (rires) !

Adrien

La volonté de Réuni, c'était de refaire des vêtements comme avant, de prendre le temps, de mettre au point un produit à la fois. Et comme l'a dit Alice, cette envie de retrouver des savoir-faire un peu perdus. Par exemple, notre Cardigan point Milano est très onéreux à fabriquer. Qui plus est, plus personne n'utilise cette technique parce que c'est très dense, ça utilise beaucoup de matière et c'est long à tricoter. Ce sont des pièces qui reviennent trop cher pour notre époque. En revenant à des savoir-faire qui se sont perdus, on développe aussi un vestiaire qu'on a envie de porter tous les jours. Il me semble que concernant certaines pièces comme le cardigan, la chemise ou le jean, le pari est gagné. Les gens les portent tout le temps, le week-end, au bureau…

TSF

Tout à l'heure, avant notre interview, Alice faisait une remarque intéressante :  vous avez l'ambition de faire de Réuni plus qu'une marque de mode : vous avez parlé d'un art de vivre global.

Alice

Cela vient du fait qu'on est plus amoureux de l'objet en tant que tel que du vêtement uniquement. C'est sans doute aussi la raison pour laquelle nous sommes tous les deux devenus designers d'accessoires, en tout cas à l'origine. Moi, c'étaient les chaussures et Adrien, les sacs à main. Dans ces pièces, la dimension sculpturale est essentielle et se rapproche de l'objet.

Adrien

En ce moment, on redesigne notre étiquette Réuni et on cherche une méthode, qui n'existe plus et qui requiert d'anciennes machines, pour broder notre étiquette comme ça se faisait il y a 50 ans, pour retrouver cette patte. On cultive vraiment cette obsession-là. Tiens, Alice, que serait l'art de vivre selon Réuni ?

TSF

Il me coupe l'herbe sous le pied !

Alice

(Rires) Le mot d'ordre chez nous, c'est le naturel et la simplicité apparente. J'insiste sur le terme « apparent ». C'est-à-dire que tout paraît simple quand on regarde nos pièces. Parce qu'on se dit qu'il faut que ce soit simple à comprendre, que ce soit épuré dans le style, que cela se réduise à l'essentiel. Mais en réalité, c'est très sophistiqué dans les détails : les matières qu'on choisit, les détails de couture, de construction, jusqu'à la manière de porter le vêtement. Je pense qu'on va essayer de créer d'autres pièces, relatives à l'art de vivre, dans lesquelles transparaîtra toujours ce fil rouge.

Adrien

La femme Réuni et l'homme Réuni vivraient ensemble dans un lieu issu d’un mélange entre les cuisines du Musée Camondo (à Paris, ndlr), la Villa Necchi (Milan, ndlr) et Marfa (Texas, ndlr) ! Un endroit brut et sincère, en apparence plutôt « simple », mais en réalité très travaillé.

Alice

On aime bien ce qui est un peu perdu dans le temps.

TSF

Concrètement, cela veut-il dire que Réuni va créer des objets ?

Adrien

Oui, mais pas tout de suite, parce qu'on a encore plein de choses à dire sur le vestiaire féminin et masculin.

Alice

Réuni, on voit ça comme un projet de vie, à très long terme.

Adrien

Et puis on a cette volonté de prendre le temps. En quatre ans, si on a fait 15 pièces, c'est le bout du monde... on prend le temps de bien faire les choses et de ne pas accélérer, pour ne pas se tromper.

Le salon des Garcia cofondateurs de Reuni à Paris
Adrien Garcia chez lui à Paris

Un air estival avec

Alice et Adrien Garcia de Reuni chez eux à Paris
Alice et Adrien Garcia de Reuni chez eux à Paris
Tasca chez Alice et Adrien Garcia à Paris

le compagnon idéal des plats d'été !

La cuisine d'Alice Bailly-Garcia à Paris
Le salon des Garcia cofondateurs de Reuni à Paris
Adrien Garcia chez lui à Paris

Un air estival avec

Alice et Adrien Garcia de Reuni chez eux à Paris
Alice et Adrien Garcia de Reuni chez eux à Paris
Tasca chez Alice et Adrien Garcia à Paris

le compagnon idéal des plats d'été !

La cuisine d'Alice Bailly-Garcia à Paris
Chez les garcia à Paris

La femme et l'homme Réuni vivraient ensemble dans un lieu issu d’un mélange entre les cuisines du Musée Camondo, la Villa Necchi et Marfa ! Un endroit brut et sincère, en apparence plutôt simple, mais en réalité très travaillé.

Andrea Garcia dans sa chambre
La cuisine d'Alice Bailly-Garcia à Paris

TSF

Adrien, nous connaissons bien votre podcast et partageons d'ailleurs des interviewés, comme J.J Martin, Zoé de Las Cases ou encore Serge Ruffieux ! votre podcast Entreprendre dans la mode est devenu TheBoldWay. Pourquoi ce changement d'identité ?

Adrien

Il découle d'un constat simple : j'avais très envie de m'ouvrir plus largement aux industries créatives et à d'autres secteurs que la mode. Et s’appeler « Entreprendre dans la mode », c'est très enfermant. Pas mal de gens que je voulais interviewer étaient repoussés par le nom. C'était donc une façon de repositionner le podcast, de lui donner un coup de frais, de retravailler la création artistique et d'interviewer des personnes auxquelles je n'avais pas accès avec l'ancien format.

TSF

Nous sommes ici chez vous. Je remarque qu'il n'y a rien aux murs...

Adrien

Eh bien, c'est quand même notre atelier. C'est ici qu'on travaille, qu'on passe le plus clair de notre temps. Et l'idée, c'était donc de ne pas être encombrés visuellement, ni influencés. D'ailleurs, si j'avais un peu plus de pouvoir sur cette question, j'aimerais vivre dans un cube blanc, j'ai besoin d'avoir l'horizon libre pour me sentir bien, tout simplement !

Alice

Quant à moi, je suis complètement maniaque, donc j'aime bien quand c'est très propre et rangé.

TSF

Comment avez-vous trouvé cet endroit et l'avez-vous beaucoup modifié ?

Adrien

Notre ancien appartement était plus petit. On avait déjà lancé la marque et on vivait dans les cartons et les portants, c'était compliqué ! Et puis on venait d'avoir un bébé... et un chien, Salto. Quand on a décidé de partir, il y avait cette nécessité d'être le plus près possible d'un parc. À un certain moment, on réfléchissait même à partir pour la campagne. Finalement, on est trop accrochés à Paris pour l'instant. Donc, un parc et une grande pièce de vie, parce qu'on vit et travaille au même endroit, c'était le brief.

Alice

Histoire de pouvoir faire des shootings photos, accueillir nos amis comme recevoir nos fournisseurs, éventuellement quelques stagiaires...

Adrien

Oui, donc il nous fallait quelque chose de modulable, de spacieux et d'aéré. On s'est fait aider par une chasseuse d'appartement qui nous a montré une petite dizaine de lieux. D'ailleurs, on n'a pas eu de coup de cœur en découvrant cet endroit, quand j'y pense.

Alice

C'est parce qu'il était très cloisonné, à première vue, cet appartement. Mais en tapant sur tous les murs, on s'est rendu compte qu’aucun n'était porteur. Alors, on a décidé de tout casser.

Adrien

On s'est fait accompagner par Julien Fuentes, qui est avant tout l'un de nos amis, mais qui en l'occurrence est surtout architecte d'intérieur (rires). Même si nous avions notre propre idée en tête, c'était bien de brainstormer avec lui. Il nous a aidés à répondre à nos besoins, il a architecturé l'espace, réorganisé tout cela. Tu te souviens, Alice, de notre brief, du moodboard qu'on avait fait ?

Alice

Je me rappelle l'appartement Donald Judd à New York. Mais on en est assez éloignés, finalement ! On avait dit à Julien : nous, on a besoin d'une très grande pièce à vivre qui comprend notre bureau et notre table. Et puis aussi d'avoir aussi une grande cuisine, c'était important pour moi.

Adrien

Cette grande table est un point central pour nous. On aime recevoir et on aime ce grand plan de travail. C'est un meuble qu'on a fait faire sur mesure en cherchant sur internet.

TSF

Ce n'est pas compliqué de mélanger son espace de vie, de famille, et son espace professionnel ?

Alice

Mon travail, c'est ma vie. Donc, je n'ai aucun problème à travailler tout le temps.

TSF

Maintenant qu'il y a un enfant, bientôt deux, ça change forcément un peu le rythme, j'imagine, et le quotidien.

Adrien

Avec un enfant, il faut réorganiser sa vie, mais en même temps, ça t'oblige aussi à couper : quand ils rentrent le soir à six heures, on ferme tout, et puis le matin, on passe du temps ensemble. C'est très bien, ça te permet de structurer ta journée. Andrea nous aide vraiment à prendre plus de temps pour nous aussi.

Alice

Il nous force à couper, mais il nous force aussi à nous occuper. Dès qu'on n'est pas au top de la forme, on sent bien que ç'a un impact sur lui et qu'on doit réagir, par exemple faire du sport, se changer les idées.

TSF

Dans quel milieu avez-vous grandi, et comment a-t-il influencé vos goûts ?

Adrien

J'ai grandi à Oyonnax, dans une famille aimante. Mon papa était entrepreneur dans la restauration, ma maman était infirmière avant de se mettre à bosser avec mon père. C'est marrant, mais ce sont plutôt les intérieurs de mes grands-parents qui m'ont marqué. Ils habitaient Saint-Étienne, dans ces appartements avec une table en formica, beaucoup de faïence, toujours une grande soupière posée au milieu de la table. Ce sont plus mes grands-parents qui m'ont marqué dans l'esthétique. Mes parents n'ont pas vraiment cette culture du design, de l'art. Ils ont plutôt été obsédés par l'idée de réussir, de s'extraire de leurs conditions de vie. Pour ma part, comme beaucoup de Parisiens qui ne sont pas Parisiens, c'est cette envie d'aller vers la culture et vers des métiers plus créatifs qui m'a poussé à venir à Paris.

Alice

Je suis née à Paris, j'ai grandi à Paris et je viens d'une famille dans laquelle tout le monde est né à Paris et est avocat. Ma mère et mon père ont divorcé quand j'étais jeune, mais ils partageaient cet amour du voyage, donc, j'ai pu voyager avec eux quand j'étais petite. Et beaucoup ! Cela a développé ma curiosité pour la découverte d'autres cultures, d'autres traditions et d'autres savoir-faire. À Paris, ma mère nous emmenait plus volontiers dans les musées que dans les squares. Pour me récompenser de ma patience, on allait ensuite manger chez Rose Bakery ! Je passais aussi tous les mercredis avec ma grand-mère et beaucoup de temps chez eux en Auvergne. C'est une région qui m'a marquée. Cuisiner avec ma grand-mère – c'est ma découverte du terroir –, grandir en partie à la campagne... Oui, ça m'a beaucoup nourrie.

TSF

Alice, vous êtes jeune maman à une époque où les femmes font des enfants de plus en plus tard. Vous avez eu Andrea à 24 ans et êtes enceinte du deuxième.

Alice

Oui. Franchement, je trouve ça assez chouette. Bon, après, je n'ai absolument pas conscience de mon âge. Je me suis toujours senti une vieille âme.

Adrien

Si on est honnête, tu l'as peut-être fait un peu par générosité parce que tu disais toujours que je ne devais pas être trop vieux pour avoir des enfants.

Alice

C'est un facteur. Mais ce n'est pas que ça !

TSF

Combiner vie active et vie familiale, d'autant plus quand on est si jeune et en début de carrière, est-ce simple ? Lorsqu'on est entrepreneur, est-on plus adaptable ?

Adrien

Je ne sais pas si l'on est plus adaptable. Moi, je trouve qu'on s'en fait tout un pataquès, des enfants, et qu'in fine, c'est très simple.

Alice

De mon côté, je me suis fait coacher pour réorganiser mon quotidien. Je viens d'une famille où tout le monde est très généreux et j'ai moi aussi cette tendance... Bien sûr, c'est mon éducation et en tant que femme, on a tendance à se sacrifier pour sa famille, on arrête de faire du sport pour préparer les petits pots et puis voilà, paf ! On perd un peu ce temps pour soi qui est quand même très précieux. Sans parler de gérer deux activités en même temps, et puis le chien, et Andrea, mais passer du temps avec Adrien... En fait, je devenais un peu folle. Je me disais : c'est trop dur, ça me coûte trop. Avec mon coach, j'ai établi mon emploi du temps de rêve et réfléchi à comment le mettre en place, comment trouver des techniques pour faire en sorte que cela fonctionne.

TSF

Comment tout faire, alors ?

Alice

On a mis en place un planning, une routine avec des horaires. Par exemple, tu marques dans ton emploi du temps quand tu vas faire du sport. Quand tu ne notes pas dans ton agenda, tu fais sauter. Donc là, tout est gravé dans le marbre, inscrit noir sur blanc.

Adrien

Il faut dire non, souvent.

Alice

Il y a des règles. Par exemple, je ne fais plus de dîners en semaine, qui me font traîner tard et rentrer juste pour aller recoucher Andrea. Le week-end, sans problème. Mais au début, je pensais que ce serait identique la semaine, que ce serait cool et sympa : résultat, le lendemain, j’étais trop fatiguée, parce que le petit était fatigué.

Adrien

Le fait d'avoir moins de temps, cela te rend beaucoup plus efficace aussi. Tu sais qu'à 18h, ta journée est terminée.

Alice

Oui, et puis les moments où ça ne se passe pas comme prévu, il faut pouvoir se dire : ce n'est pas grave.

TSF

L'an dernier, vous avez fait une longue pause avec Réuni. Pouvez-vous me parler un peu de cette période ?

Adrien

Oui, carrément ! En 2021, on était en pleine croissance. On a beaucoup profité de l'effet covid. Ça marchait bien pour nous, on s'est structurés, on a commencé à avoir plus de salariés et à grandir. En 2022, cela a été difficile pour la plupart des marques : la guerre en Ukraine a généré une forte inflation, donc les gens consomment moins, sans parler des augmentations des coûts de matières premières. Tout cela a créé un moment un peu compliqué pour nous, lié aussi au fait qu'on venait d'avoir un bébé, qu'on était un peu en burn-out, pour être tout à fait transparent. Et donc on a décidé de mettre en pause pour reprendre le temps, replacer la marque, peser ce qu'on voulait vraiment faire, prendre un petit peu de temps pour nous aussi, avant de relancer la machine : ce qu'on a fait en 2024. Et ç'a été, je crois, assez bénéfique parce que cela nous a permis de prendre du recul, forts de la première expérience de Réuni version 1, qui n'a pas tellement évolué finalement, et de repartir de plus belle avec de nouvelles envies.

Alice

C'est vrai que c'était une année intense et assez violente.

Adrien

Cela faisait beaucoup de choses, oui. Mais c'était bien.

TSF

Et vous pouviez vous permettre de faire ça ? Vous gagnez votre vie avec Réuni ?

Adrien

Oui, on a gagné notre vie avec Réuni. Moi, j'ai aussi mon podcast qui me constitue une activité assez importante en termes de revenus. Je vends du sponsoring, comme un média. Squarespace m'accompagne à ce sujet depuis un an et demi. L'angoisse de l'indépendant est là, mais on s'en sort bien.

La chambre des Garcia à Paris
La salle de bains des Garcia à Paris
La chambre des Garcia à Paris
La salle de bains des Garcia à Paris
La chambre des Garcia à Paris
La salle de bains des Garcia à Paris
Andrea Garcia dans sa chambre
Salto, le chien des Garcia à Paris
La chambre des Garcia à Paris
La chambre des Garcia à Paris
La chambre des Garcia à Paris
La salle de bains des Garcia à Paris
Andrea Garcia dans sa chambre
Salto, le chien des Garcia à Paris
La chambre des Garcia à Paris
La chambre des Garcia à Paris
La chambre des Garcia à Paris
La salle de bains des Garcia à Paris
Le salon des Garcia cofondateurs de Reuni à Paris
La salle à manger des Garcia à Paris
La cuisine d'Alice Bailly-Garcia à Paris

TSF

Parlez-nous d'un objet, d'une œuvre que vous aimez ici.

Adrien

Le plus important, c'est les Gino Sarfati. Vas-y, Alice !

Alice

Mon premier appartement était dans le XVIIIe arrondissement. Près de chez moi, il y avait une galerie, Christine Diegoni. Quand on était à l'école, on allait tout le temps dans sa galerie pour baver devant les lampes. On se disait : « Un jour, on en aura une. » Et quand on a emménagé ici, on est évidemment retournés chez elle pour acquérir cette applique de Gino Sarfati, là, accrochée au mur de la cuisine.

Adrien

Il y a aussi cette lampe, qu'on a à notre chevet dans la chambre.

Alice

On l'a trouvée dans une recyclerie en Corrèze et on l'a achetée 5 €. Il y a cette petite marque, « AT ». Plus tard, on a reçu une amie designer qui a regardé la lampe... Elle nous a dit : « Mais attendez, comment vous avez eu une lampe Albert Tormos ? C'est un sculpteur français (Albert Tormos avait un atelier à Saint-Tropez et a développé des lampes sculptures en pierre du Gard. On situe sa période d'activité dans les années 1960-70, ndlr).

Adrien

On peut aussi parler des livres et des magazines, dont on raffole.

Alice

Adrien a une collection de magazines impressionnante. Et rangée avec maniaquerie. C'est presque flippant, tellement c'est bien rangé.

Adrien

Oui, les Monde d'Hermès, on les a tous achetés, entre autres. J'ai pas mal de bouquins sur Donald Judd, Gino Sarfati, Pierre Chapo. On est très inspirés par le XXe siècle, mais aussi par la période gréco-romaine... Le grand écart !

Alice

Rothko, Soulages aussi... bon, on pourrait vous en citer tant.

TSF

Que pensez-vous de The Socialite Family ?

Alice & Adrien

The Socialite Family est une source d'inspiration incroyable pour tous les curieux comme nous. Les intérieurs en disent tellement sur les personnalités qu'ils représentent, que c'est une de nos destinations préférées pour s'inspirer et pour en savoir plus sur les gens, leurs goûts et leur esthétique. En ce qui concerne les collections de The Socialite Family, nous sommes bien sûr fans de cet univers coloré et joyeux, à la fois accessible et exigeant, avec une "vibe" italienne !

TSF

Avez-vous une ou plusieurs pièces préférées dans notre collection ?

Alice & Adrien

On adorerait avoir cinq ou six modules du Rotondo en bouclette dans mon salon pour lire, rêver et recevoir. Son design est simple et efficace, et l'assise est parfaite. On aimerait également beaucoup avoir le banc Chiesa dans notre entrée. Nous l'apprécions pour sa simplicité, sa fonctionnalité et son élégance.

TSF

Pouvez-vous nous donner quelques bonnes adresses de votre quartier ?

Alice & Adrien

L'Orillon, Un bistrot de quartier exceptionnel avec un menu entrée, plat, dessert à 22 euros. ( 35 Rue de l'Orillon, Paris XIe). Loane, notre cantine préférée pour ses phở incroyables (50 Rue de Belleville, Paris XXe). Le Cheval d’Or pour un dîner raffiné (21 Rue de la Villette, Paris XIXe). Mulino Mule, la meilleure trattoria de Paris. (25 Rue Sainte-Marthe, Paris Xe). La Boulangerie Le Petit Grain, le meilleur pain de Paris ! (7 Rue Denoyez, Paris XXe) et enfin Ô Divin, un primeur proposant des fruits et légumes frais de saison et de qualité (130 Rue de Belleville, Paris XXe).

Alice et Adrien Garcia de Reuni chez eux à Paris
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