Familles

Une maison de ville au charme de celles de campagne signée Enamoura, à l’univers méditerranéen à la fois minéral et luxuriant

Magali avignon

Chez

Magali et Olivier Avignon, Chiara 19, Gaïa 17 ans

Magali Avignon : un nom de famille comme taillé sur mesure pour cette native du Luberon. Une amoureuse éperdue de sa région qui, forte de cette identité provençale, décida après plusieurs années passées à Grenoble de retrouver les décors de l’arrière-pays marseillais en compagnie de sa famille. Un appel de la terre qui fut plus fort que sa carrière dans les sports de glisse – en marketing pour elle, en production pour Olivier, son mari. Des Alpes au mont Ventoux, le couple a fait un choix. Celui d’un retour aux sources pour une nouvelle vie qui leur réussit ! Car l’hyperactive – épaulée par sa moitié – a profité de ce départ pour concrétiser un projet qui fait la part belle aux résidences méditerranéennes. Une collection de maisons d’hôtes au caractère certain qui répondent au doux nom d’Enamoura – « amoureuse » en provençal. Saumane, Marseille, Saignon : trois lieux de villégiature qui ont investi la région du Midi et incarnent à eux seuls cet esprit du Sud qui leur est si cher. « Chaleureuses », « incarnées », ces maisons sont vite devenues le terrain de jeu de leurs propriétaires qui font honneur à la beauté originelle de ces habitats. Leurs volumes généreux et atypiques accueillant avec charme une décoration « sensuelle, souvent brute, parfois rustique » dont le duo détient le secret grâce à leurs mères respectives. Des femmes créatives et manuelles qui leur ont transmis cette sensibilité du beau et de l’artisanat. Un héritage familial riche que les amoureux tendent également à partager avec leurs deux filles au sein de leurs trois bâtisses qui oscillent entre résidence principale et secondaire. Car les Avignon ont fait le choix d’une vie nomade. D’une adresse à une autre, ils voyagent. Nous les retrouvons d’ailleurs ici dans leur point de chute marseillais. Une maison de ville avec le charme de celles de la campagne où extérieur et intérieur se confondent. Ressuscité, il y a peu, par le Magali et Olivier, ce havre de paix leur procure au quotidien le sentiment d’être en vacances toute l’année. Une qualité de vie qu’ils embrassent également une fois partis pour leur maison de village et leur maison-atelier où vacanciers et artisans viennent aussi profiter des lieux puisqu’Enamoura est également une résidence d’artistes. Un bouillon de culture éclairant qui inspire la native de L’Isle-sur-la-Sorgue à créer des objets artisanaux uniques et numérotés qui habitent ses trois réalisations. Pour une immersion totale en terre provençale, de la vieille pierre au mobilier.

Lieu

Marseille

texte

Caroline Balvay

Photographies et Vidéos

Valerio Geraci

TSF

Olivier et Magali : pouvez-vous vous présenter ?

Magali

Je suis originaire du Thor, un village voisin de L’Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse. J’ai grandi dans un mas au milieu des terres de ma famille qui a longtemps cultivé le chasselas, un raisin de table, dont les vertus ont fait la renommée de cette région. Nous avons deux filles.

Olivier

Je suis né et j’ai grandi à Marseille. J’ai rencontré Magali pendant nos études à Aix-en-Provence, elle m’a fait découvrir le Luberon et les monts du Vaucluse.

TSF

Quel est votre parcours ?

Magali

J’ai commencé ma carrière dans le marketing et la communication dans le domaine des sports de glisse à Grenoble. Notamment pour les skis Rossignol dont j’ai dirigé des collections de produits, puis le service communication avant de revenir dans le Sud créer une start-up dans l’immobilier à Marseille. Après dix ans à la tête de cette entreprise, j’ai eu envie de me consacrer à un projet plus personnel. Depuis un an, je développe la collection de maisons de vacances Enamoura et, tout récemment, les collections d’objets et de mobiliers éponymes.

Olivier

Je suis ingénieur de formation. Après avoir longtemps supervisé la fabrication des skis de compétition pour la marque Rossignol à Grenoble, je suis venu dans le Vaucluse pour superviser la production des usines Blachère Illumination, connues pour illuminer la tour Eiffel et les Champs-Élysées, mais également pour sa fondation d’art contemporain africain. Je viens de reprendre une usine de pliage qui se situe à Cavaillon.

TSF

Parlez-nous de votre éducation au beau. Comment s’est développé votre « goût » ?

Magali

L’Isle-sur-la-Sorgue est un haut lieu de la brocante. Petite, je chinais déjà avec mon argent de poche ! Mon goût s’est affiné avec le temps, en comprenant l’histoire, la vocation d’un objet et le savoir-faire utilisé pour le façonner. En observant beaucoup, en me trompant souvent aussi. (Rires)

Olivier

Ma mère est très créative. De la couture à la reliure, je l’ai toujours vue travailler de ses mains à la confection d’objets précieux. Elle a fortement contribué à me faire apprécier le travail long et minutieux des artisans d’art.

TSF

Vous êtes de véritables passionnés de décoration. D’où cela vous vient-il ?

Magali

J’ai grandi entourée de vieilles pierres et d’objets authentiques. J’en ai gardé une grande sensibilité à l’environnement dans lequel je vis, et aux matières naturelles. Étudiante, déjà, pour me loger, je privilégiais un joli studio avec vue sur les toits, ou un appartement dans un hôtel particulier, quitte à ce que l’intégralité de mon budget y passe. J’ai toujours eu un attrait particulier pour les lieux chargés d’histoire. Chaque rénovation est pour moi un nouveau défi personnel. Celui de se rapprocher au plus près de la beauté originelle de l’habitat, et de procurer à ceux qui vont y séjourner des émotions douces et apaisantes.

Olivier

: La passion de Magali pour l’architecture et la décoration nous a souvent amenés à séjourner dans des maisons et des hôtels à la décoration soignée. Au cours de nos voyages, nous prenons toujours le temps de découvrir les artisans locaux, de chiner et de rapporter ces objets qui nous entourent aujourd’hui. Je suis devenu très attaché à ce rituel.

Chaque rénovation est pour moi un nouveau défi personnel. Celui de se rapprocher au plus près de la beauté originelle de l’habitat.

TSF

Designers, artistes : quels sont ceux dont l’œuvre a eu une influence particulière sur vous, votre travail ?

Magali

J’apprécie beaucoup les réalisations de l’architecte César Manrique et de la sculptrice Valentine Schlegel, qui se sont attachés à créer des décors inspirés de l’art de vivre le Sud. J’admire aussi beaucoup le travail de studios contemporains tels que Cobalto Studio et Studio Ko. Et j’ai un gros faible pour les sculptures lumineuses de Guy Bareff. Ma grand-mère Lisette m’a transmis des objets et une culture qui me guident au quotidien. Le projet Enamoura est ma manière de lui rendre hommage et me permet – à mon tour – de transmettre à mes filles cette culture du beau méditerranéen.

TSF

Votre projet Enamoura estentre autresune collection de maisons de vacances qui ont investi le paysage provençal. Expliquez-nous le choix de vos adresses.

Magali

Enamoura est issu du mot « L’énamourado» qui signifie « l’amoureuse » en provençal. L’amour de ma terre natale, et de son art de vivre le Sud. Ces maisons de vacances se situent naturellement dans le Midi et chacune offre une facette différente de l’art de vivre en vacances en Provence. Elles se complètent parfaitement. On peut en hiver aller visiter le Colorado provençal, en été, profiter des calanques à Marseille et, à l’automne, savourer la douceur des collines de Saumane. Ce sont des maisons de famille, des lieux chargés de souvenirs. Nous aimons que chacun se les approprie le temps de ses vacances pour y vivre ses propres moments de bonheur. Entre amis, en couple ou en famille.

TSF

En plus d’être une collection de lieux de villégiature, Enamoura est aussi l’illustration de votre bouillonnante créativité. Parlez-nous de cet exutoire.

Magali

Avec Enamoura, mon souhait est de faire redécouvrir l’art de vivre en Provence, son habitat traditionnel mais également ses savoir-faire ancestraux, et le talent formidable des artisans qui perpétuent la tradition. De ma passion pour les maisons du Sud est née l’envie de dessiner pour leurs intérieurs des objets et du mobilier façonnés à la main par des artisans locaux et inspirés des objets d’usage provençaux que je chine depuis toujours. Sensuels, souvent bruts, parfois rustiques, ces objets sont à l’image de mes racines paysannes, et de ma culture méditerranéenne. Ils reflètent un Sud simple et intemporel. Le point d’orgue de ces collections : des éditions limitées créées en collaboration avec des artistes invités en résidence dans nos maisons et des artisans de la région. Lors de la première résidence en mars dernier, le duo de céramistes marseillaises France Bocognani et Caroline Bartoli, l’illustrateur Franck Lebraly, l’artiste peintre Margaux Derhy, la savonnière Manon Monge ou encore le photographe Enzo Lucia ont répondu présent. La première série d’objets éditée est issue de la collaboration avec le duo de céramistes marseillaises de Franca Atelier. Il s’agit de 53 suspensions en terre mêlée – savoir-faire de la région d’Apt – qui sont une réinterprétation sensuelle et précieuse des suspensions émaillées de nos grands-mères. Chacune d’entre elles est accompagnée d’un pain de savon mêlé fabriqué par la savonnière Manon Monge lors de la résidence.

TSF

Votre maison familiale est itinérante. Selon vos envies, vous habitez avec vos filles et votre mari une de vos résidences. D’où vous vient ce désir de vie « nomade » ?

Magali

J’ai toujours aimé le voyage, l’escapade et ce bonheur que procure l’arrivée dans une maison de vacances. La liberté d’en partir quand on veut, avec seulement son sac sur le dos… Le Sud porte déjà en lui cette atmosphère propice à la plénitude et à la légèreté. Nos parcours professionnels nous ont amenés l’un dans le Vaucluse, l’autre à Marseille, ce fut le déclencheur de ce mode de vie nomade. Aujourd’hui, j’adore passer d’une maison à l’autre, des lieux incarnés, chaleureux, mais allégés de ce dont on peut s’encombrer inutilement au fil des années. J’ai réellement le sentiment de vivre en vacances toute l’année. C’est un luxe que nous avons d’autant plus apprécié cette dernière année de confinements successifs.

Olivier

Je suis naturellement un peu plus sédentaire que Magali, mais j’ai vraiment redécouvert ma ville natale grâce à sa bougeotte. J’apprécie la vie nocturne trépidante marseillaise comme ses multiples opportunités en matière d’activités sportives. Cependant, j’ai un faible pour Saumane, son calme et ses collines dont les sentiers démarrent devant la porte de la maison. Cet été, nous posons nos valises dans l’atelier fraîchement rénové à Saignon. L’opportunité de sillonner le Luberon nord en VTT. Notre fille aînée est désormais à Lyon, la deuxième a la chance d’avoir son propre studio indépendant adossé à notre maison de Marseille.

TSF

Racontez-nous l’histoire de votre rencontre avec Montévidéo, l’habitation marseillaise où nous nous rencontrons aujourd’hui.

Magali

En visitant un bien pour mes filles et moi qui ne me convenait pas, nous avons jeté un œil par-dessus le mur du jardin et découvert cette maison totalement à l’abandon. Un vrai miracle dans ce quartier très prisé de Vauban. À partir de cet instant, je n’ai plus dormi et à peine respiré ! J’ai recherché les propriétaires, les enfants venaient d’en hériter et elle n’avait pas encore été mise en vente. C’est ainsi que nous sommes devenus propriétaire de ce lieu si particulier. Ce fut un chantier considérable. J’ai créé un étage dans le garage – une ancienne carrosserie – pour l’ouvrir sur le jardin et créer le salon d’hiver, la suite parentale. Le bassin a été construit en premier car une fois la rénovation terminée, le jardin n’était plus accessible. Je me suis ensuite attelée à la rénovation du cabanon, que j’ai transformé en cabane de pêcheur de mes rêves. Je me suis fait épauler par ma complice de toujours Maria Olofsson d’Insides, qui traduit mes croquis et inspirations en plans très pros pour mes artisans.

Olivier

Je n’étais pas vraiment attiré par le fait de revivre partiellement dans Marseille. Avec cette maison, Magali a trouvé les bons arguments. Difficile de croire que nous sommes à dix minutes à pied du Vieux-Port ! Magali dessine l’espace et supervise les chantiers. De mon côté, je l’aide pour toute la transformation et le transport des matériaux anciens. J’ai aussi déjà repeint la maison plusieurs fois ! (Rires)

TSF

Comment l’avez-vous meublée, décorée ?

Magali

Avant de tout casser pour tout reconstruire, j’ai récupéré tout ce que je pouvais d’ancien sur place : portes en bois, pierres de taille, vieilles fenêtres, vieux volets, etc. Grâce au réseau d’artisans d’Olivier, j’ai pu faire restaurer toutes les pièces, réutilisées par la suite dans l’aménagement de la maison. Le plateau de la table du salon est par exemple une ancienne porte du cabanon du jardin. J’ai pu remettre à nu les pierres et les briques des murs de l’habitation, les plafonds sont très hauts. J’ai ensuite simplement disposé ma collection d’objets chinés en Provence ou rapportés de voyage. Il y a très peu de meubles ici. Le salon d’hiver a été bâti en plâtre et recouvert de matelas pour pouvoir se retrouver en famille devant l’écran géant. Pour les autres pièces, nous nous sommes limités au strict minimum : un salon d’extérieur en osier et deux fauteuils venant des puces du canal à Lyon, une enfilade elle aussi chinée ainsi que deux banquettes années 1950 qui m’ont été confiées par mon beau-frère. Elles étaient dans le cabinet médical de son père. J’aime le mobilier brut, « sans chichi » comme aurait dit ma grand-mère !

Avant de tout casser pour tout reconstruire, j’ai récupéré tout ce que je pouvais d’ancien sur place : portes en bois, pierres de taille, vieilles fenêtres, vieux volets, etc.

TSF

Les matières naturelles sont mises à l’honneur dans vos maisons de vacances, du salon à la chambre à coucher. Expliquez-nous cette volonté décorative.

Magali

Pour la rénovation de nos maisons, je privilégie des matériaux de récupération. Ils ont déjà eu une vie, ils sont marqués par le temps et apportent cette intemporalité chère à l’esprit Enamoura. En vraie Méditerranéenne, j’aime marcher pieds nus, vivre dehors. J’aime que la frontière entre intérieur et extérieur soit quasiment invisible. D’où ma passion pour les maisons de pierre, de chaux et de plâtre. Je sélectionne des couleurs naturelles, et des matières chaleureuses comme le lin, le chanvre ou la laine, car elles invitent au calme et à la paresse. Les vacances sont un moment privilégié pour se reconnecter à ses sens. Mes choix décoratifs sont guidés par cette recherche de sensualité. C’est pour cela que je mêle aussi aux matériaux anciens l’application des bétons cirés Marius Aurenti par Bruno Crespin. Une matière qui fait le lien entre le passé et le présent.

TSF

Vous êtes une fille du Sud. Quelle est votre définition de l’art de vivre provençal ?

Magali

Elle est forcément imprégnée de mes racines paysannes : vivre au rythme de la lumière, savourer chaque saison, garder sa porte ouverte et les pieds dans la terre, cuisiner à l’huile d’olive, faire sécher son linge aux quatre vents, aller puiser l’eau à la pompe car elle y est plus fraîche, puis s’étendre sous la tonnelle quand le soleil est au zénith. Ne rien jeter, tout transformer.

TSF

Confiez-nous vos adresses favorites entre Saumane et Marseille. Celles qui vous sont chères, à vous et Enamoura.

Magali

En partageant année après année mes bonnes adresses et mes bons plans avec mes amis et les vacanciers qui séjournent chez Enamoura, j’ai eu envie d’élaborer mon propre guide de Marseille. Un itinéraire de quatre jours, où la visite des musées n’est pas forcément une priorité. J’y confie mes meilleurs spots pour déguster un cocktail face à la mer ou prendre un bain de minuit dans une crique secrète. C’est vraiment un guide pour « vivre Marseille » et non pas la visiter. Il se télécharge directement sur le site, et il s’accompagne d’un lien vers une carte géolocalisée où j’ai tout répertorié. C’est super pratique, je le mets à jour régulièrement ! Forcément, on y retrouve des lieux où le décor, le cadre et l’atmosphère reflètent l’art de vivre le Sud : le restaurant Chez le Belge dans la calanque de Marseilleveyre, le Cabanon Paulette, Tuba aux Goudes, L’Abri, où la vinification se fait sous nos yeux ou encore la terrasse ombragée intimiste de Sam Kitchen à deux pas de la maison. Sans oublier les brocantes et les boutiques de décoration. Cette saison, nous avons élaboré le guide de la Provence. Un parcours d’une semaine – pas à pas – pour profiter de la douceur du Luberon, des monts du Vaucluse et des Alpilles. Il y a de quoi faire ! Pour un diner en tête-à-tête, c’est le restaurant le Haut Perché, à Saumane, qui a ma préférence. La vue depuis sa terrasse est la plus belle de la région. En semaine, je passe au marché des producteurs de Velleron pour les fruits et légumes, et le dimanche après avoir écumé les brocantes des villages environnants, je fais toujours un saut au concept store la Maison Pernoise à Pernes-les-Fontaines avant d’aller faire le plein de tapenades au marché de L’Isle-sur-la-Sorgue pour les apéros quotidiens sous la tonnelle.

TSF

Où vous retrouverons-nous dans les prochains mois ?

Magali

À Saignon pour finir l’aménagement de l’atelier et sur l’e-shop pour la sortie des nouvelles collections Enamoura ; notamment une série limitée d’assiettes illustrées au clou par Franck Lebraly qui racontent les saisons et les traditions du Midi ansi que les candélabres majestueux imaginés par l’artiste peintre Margaux Derhy à partir d’objets d’usage culinaire traditionnels, tournés par la Poterie Barbotine. Un lieu magique à Aubagne qui est notre partenaire pour les résidences.

Olivier

Dans mon usine ! Je sens que Magali ne va pas tarder à me confier la fabrication d’une ligne de luminaires. (Rires)

TSF

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Magali & Olivier

Une source d’inspiration, des univers éclectiques, des intérieurs qui laissent enfin la part belle aux mélanges, aux associations audacieuses à l’image de leurs propriétaires. Des intérieurs vivants, chaleureux car personnels, singuliers. Et une très jolie collection d’objets et de mobiliers.

En vraie Méditerranéenne, j’aime marcher pieds nus, vivre dehors. J’aime que la frontière entre intérieur et extérieur soit quasiment invisible.

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