Inspiration
Bambino, le petit dernier de Fabien Lombardi
Fabien Lombardi a créé un endroit pour lui. Son nom ? Bambino. Le dernier-né d’une fratrie de six établissements à l’identité taillée sur mesure, inspiré par ses voyages au Japon et dans la ville de Tel-Aviv. Un lieu de vie multifacette où l’on sent la salle, son atmosphère ! « Moovante », comme les titres qui l’animent la nuit venue, tout droits sortis de la collection privée du taulier. L’occasion pour lui de partager son amour du son, à l’image des jazz kissa tokyoïtes qui l’impressionnent « par la qualité de leurs collections de disques et de leurs sound systems ! » et auxquels on doit l’allure brute du lieu. De la bonne bouffe aussi, qui s’ambiance autant que le font les convives d’un soir dans des assiettes gourmandes à partager ou à faire glisser au fond de son gosier à l’aide d’un délicieux liquide. Car ici, c’est selon l’envie. « Les clients peuvent venir boire un verre, manger, ou profiter du climat festif plus tard dans la soirée. » Pas de prise de tête donc, ni de réservations. Du lâcher-prise pur où l’on est à la fois spectateur et acteur de la nuit à venir… qui se fait jour depuis peu. Car, comme l’intégralité des restaurateurs depuis le début de la crise sanitaire, le trentenaire doit se réinventer. Après un an de vie nocturne, Bambino devient donc Bambino Café. L’offre de cette formule que l’on espère éphémère ? Le plat autodéclaré de la maison, l’incontournable sandwich au poulet rôti, et ses déclinaisons sando à accompagner de café ou de thé à infuser. À manger avec les mains et les yeux fermés (si c’est trop compliqué, soit l’un soit l’autre), en lançant la playlist concoctée tout spécialement par le vrai Bambino. Lui !
Bambino, 25 rue Saint-Sébastien – 7011 Paris. Ouverture : tous les jours, de 18h à 02h00. Service de 19h à 00h00 (0h30 samedi et dimanche).
texte
Caroline Balvay
Photographies et Vidéos
Valerio Geraci
TSF
Fabien, pouvez-vous vous présenter ?
Fabien
Je m’appelle Fabien Lombardi, j’ai 35 ans. J’ai eu la chance de grandir à Cassis, puis j’ai fait un lycée hôtelier à Marseille où j’ai appris les bases de la gastronomie. Je travaille dans le milieu de la restauration à Paris depuis quinze ans.
TSF
Vous avez à votre actif six adresses à Paris. Quelle motivation vous a poussé à ouvrir Bambino ?
Fabien
C’est la suite logique de mes précédents établissements ! J’ai commencé il y a dix ans avec L’Entrée des Artistes que j’ai ouvert avec un ami et qui réunissait nos centres d’intérêt : la musique, le vin naturel, les cocktails et la gastronomie. Pendant quelques années, je me suis concentré sur la restauration, et puis j’ai eu envie de revenir à un lieu plus festif ! Je me suis inspiré de mes voyages au Japon et à Tel Aviv. Au Japon, j’ai découvert les jazz kissa où se retrouvent des passionnés de musique. J’ai été impressionné par la qualité de leurs collections de disques et de leurs sound systems ! À Tel Aviv, j’ai adoré l’atmosphère qui se dégage de beaucoup d’endroits, en particulier de Romano. C’est un véritable lieu de vie où l’ambiance du restaurant change très vite dans la soirée grâce aux DJ et à la cuisine ouverte qui encouragent les convives à faire la fête. Il n’y avait pas de tels lieux à Paris, alors j’ai eu envie d’en créer un !
TSF
Pourquoi ce choix de nom ?
Fabien
Bambino, parce qu’il s’agit du petit dernier de mes établissements. Mais aussi parce que Bambino était le surnom que l’on me donnait quand j’étais petit à Cassis. C’est d’ailleurs ma filleule, qui avait 6 ans lors de l’ouverture, qui en a créé notre logo !
TSF
Bambino se trouve dans le XIe arrondissement. Pourquoi votre choix s’est-il porté sur ce quartier ?
Fabien
Je sortais d’un de mes disquaires favoris, Betino, lorsque j’ai vu qu’il y avait un local disponible. C’est un hasard car je vis dans le XIe, mais je n’avais pas spécialement prévu d’y installer ma prochaine affaire ! C’est drôle, parce que finalement Bambino est à deux rues du premier emplacement de L’Entrée des Artistes.
TSF
Que souhaitiez-vous y proposer de différent ?
Fabien
Côté cuisine, je voulais proposer des plats cuisinés à la braise et au four à bois. Côté salle, c’est un lieu de vie hybride. On ne prend pas de réservations, les clients peuvent venir boire un verre, manger, ou profiter de l’ambiance plus festive plus tard dans la soirée.
TSF
La musique est au cœur de votre nouveau projet. Pourquoi ?
Fabien
Car elle est indispensable ! Je collectionne les disques depuis longtemps, et Bambino est le lieu idéal pour les partager.
TSF
Que retrouvons-nous dans votre sélection de vinyles ?
Fabien
Mes premiers disques étaient plutôt du hip-hop, ce qui m’a ensuite amené vers la soul, le funk, le disco et le jazz.
Hip-hop, soul, funk, disco, jazz : je collectionne les disques depuis longtemps, et Bambino est le lieu idéal pour les partager !
TSF
Quelles inspirations ont guidé la décoration de ce lieu hybride à l’esprit underground ?
Fabien
Les jazz kissa. Je me suis inspiré de mes voyages, et j’ai choisi d’utiliser une majorité de matières brutes que j’aime beaucoup, comme le béton et le bois.
TSF
Partagez avec nous vos cinq titres du moment.
Fabien
Sadevillain : Gazzilion Grand_._ Bridge : Loves in your corner. Theo Parrish : This is for you_._ Tha God Fahim : Searching Peace. Kokoroko : Abusey Junction.
TSF
Avez-vous un plat signature qui incarne l’esprit de Bambino ?
Fabien
Le sandwich au poulet rôti et aïoli à tremper dans son jus de cuisson. C’est un plat simple et convivial. Ce sont surtout les clients qui ont décidé que c’était notre signature !
TSF
Où vous retrouverons-nous dans les prochains mois ?
Fabien
Au comptoir de Bambino (j’espère) !