Inspiration
The Bureau, « Smart Way of Working »
Jamais deux sans trois ! Après le succès de ses premières adresses accolées dans le VIIIᵉ arrondissement parisien, The Bureau prend ses quartiers entre l’Opéra et la place de la Bourse « au cœur d’une zone stratégique, plus centrale et plus dynamique (…) pour satisfaire d’autres types de clients ». Laurent Geneslay a les yeux qui brillent en évoquant les 3400 m² du nouvel emplacement qu’il vient tout juste d’inaugurer. Et on comprend facilement pourquoi. Pionnier des espaces de coworking premium en France, The Bureau est l’ambassadeur d’une vision d’un art de vivre et de travailler à la française. Un « Smart Way Of Working » (SWOW) qui relève du concept d’hospitality business et qui prend tout son sens dans ces lieux.
Des endroits incarnés — propices à la créativité et à l’innovation où la gastronomie tient une place centrale — que le service pro de The Socialite Family a eu le plaisir d’accompagner une nouvelle fois en qualité de responsable du sourcing du mobilier, des luminaires et des accessoires décoratifs ! Une véritable fierté qui a amené Constance Gennari – fondatrice et directrice artistique de The Socialite Family — à composer une décoration sur mesure, riche d’une sélection personnelle s’illustrant par un choix de livres, d’art mural mais aussi de photographies et de curation de créations aussi rares qu’impressionnantes comme le lustre en verre soufflé de Murano signé Osvaldo Borsani siégeant majestueusement dans le salon. Un travail de longue haleine, mené sans relâche des mois durant pour sublimer l’écrin de Franklin Azzi. Car c’est bien le designer de l’année 2020 qui s’est attelé à la réhabilitation des deux bâtiments, désormais connectés, qui font que ce The Bureau là dispose de deux entrées. Deux entrées, ouvrant sur deux mondes aux univers distincts — rue Monsigny et rue du IV Septembre — dont le créatif s’est chargé de la restructuration comme de la conception de l’aménagement intérieur, traitées de manières différentes mais réunies par une cour intérieure dans un esprit « bureau à l’italienne ».
Un vrai travail d’« assemblier » au niveau des inspirations, entre l’imaginaire des décors seventies des bureaux américains, celui des années 1950-1960, mais aussi d’un code couleur/matières infusé de l’œuvre d’Oscar Niemeyer qui, avec la présence de pièces chinées par nos soins ou signées de notre collection, donne une véritable identité aux volumes. Ce savant dosage d’époques et de registres, rehaussé de finitions toutes choisies une par une, c’est la signature de l’esprit hybride de The Bureau qui révèle ici toute sa saveur le long de nos déambulations. Des espaces « aux caractères multiples permettant de travailler dans différentes conditions, à plusieurs ou individuellement, le tout appuyé sur une offre de service solide ». Un restaurant donc, dénominateur commun à toutes les adresses The Bureau, mais aussi un café, une salle de sport et tout un panel d’offres personnalisées réservées aux membres. Le précieux sésame pour accéder à toutes les subtilités de ce cercle ? Un abonnement mensuel de trois mois minimum. Pour prendre le temps de se connaître, de s’apprécier et — une fois que l’on s’y sent comme chez soi — de travailler !
The Bureau, 25 rue du 4 Septembre & 17 rue Monsigny – 75002 Paris. Contact : www.thebureau.club/fr/contact. Téléphone : 01.83.75.62.00
texte
Caroline Balvay
Photographies et Vidéos
Valerio Geraci
TSF
Franklin, Laurent, Constance : Quel a été votre rôle à chacun dans ce troisième opus de The Bureau ?
Franklin
Attachés à concevoir nos projets dans leur intégralité, de l’architecture jusqu’à l’architecture intérieure, nous avons eu la chance de pouvoir penser le projet The Bureau – IV Septembre en tant qu’architecture globale : de la réhabilitation du bâtiment jusqu’à la définition de ses espaces intérieurs.
Laurent
En tant que cofondateur de The Bureau, mon rôle a d’abord été de trouver le bon bâtiment à LA bonne adresse. Ensuite, c’est un vrai travail d’équipe qui se met en place. Partir d’un immeuble brut de béton a été très excitant.
Constance
Pour cette troisième adresse en plein cœur de Paris, The Socialite Family a de nouveau pris les rênes de la partie mobilier, du rez-de-chaussée au dernier étage, en mêlant créations vintage chinées (en France, en Italie) et mobilier de notre collection. Nous pouvons par exemple retrouver nos chaises Achille en bois de hêtre au restaurant, mais aussi notre canapé modulable Rotondo en laine bouclette de l’entrée aux salons privés. J’ai eu envie de proposer un style italien, avec des pièces fortes comme la table monumentale des années 1960 de 4 mètres de long, signée du Milanais Osvaldo Borsani pour Tecno, ainsi que son lustre gigantesque en verre soufflé de Murano que l’on découvre dans le salon bibliothèque tout en bois dessiné par Franklin.
TSF
Franklin, Laurent : Parlez-nous de votre rencontre autour de ce projet.
Laurent
Nous nous sommes rencontrés il y a quelques années. À l’époque, nous avions même visité ensemble quelques bâtiments à Paris et à Milan mais ça n’avait rien donné. Transformer le siège d’une banque et d’une ancienne blanchisserie en The Bureau, c’était le défi proposé au futur designer de l’année !
TSF
Pour la première fois, The Bureau « s’exporte » au-delà du XVIearrondissement. Est-ce votre emplacement, entre la place de l’Opéra et la Bourse, qui a justifié ce choix ou cela faisait-il partie du développement de votre concept ?
Laurent
Les quartiers de l’Opéra et de la Bourse sont au cœur d’une zone stratégique que je regarde depuis le départ. Plus centrale et plus dynamique que nos deux premières adresses situées cours Albert 1er (dans le VIIIe), la rue du 4 septembre est un emplacement parfait pour satisfaire d’autres types de clients.
TSF
Quelles ont été vos volontés de départ en termes d’aménagement pour ce lieu immense ?
Laurent
Dans notre concept, nous respectons beaucoup les bâtiments et leur histoire. Notre première volonté a donc été de conserver les cheminées et les moulures très présentes dans les étages. En ce qui concerne le rez-de-chaussée, la restauration est l’épicentre de la vie des The Bureau. Il a donc fallu créer un restaurant privé et imaginer la vie autour.
TSF
Quelles ont été vos principales inspirations pour modeler et donner vie à ses quelque 3400 m2?
Franklin
Nous assistons depuis quelque temps à la transformation des modèles d’organisation traditionnels des bureaux, or les réponses restent souvent caricaturales ! Nous portons une réflexion, basée sur plusieurs années d’expérience, qui imagine le bureau de demain comme un écosystème pluriel. Des lieux composés d’espaces aux caractères multiples permettant de travailler dans différentes conditions, à plusieurs ou individuellement, le tout appuyé sur une offre de service solide.En termes d’inspiration, je me positionne en tant qu’« assemblier », piochant de façon décomplexée dans différentes périodes et plusieurs registres. Si nous nous sommes replongés dans l’univers des années 1970 des bureaux américains, nous sommes également inspirés des années 1950 et 1960 pour créer une identité hybride unique pour The Bureau – IV Septembre.
TSF
Pour cela, comment vous y êtes-vous pris ?
Franklin
L’enjeu de la réhabilitation a été de créer une connexion fluide entre les deux bâtiments autrefois séparés. Nous avons privilégié la restitution de volumes généreux, en se concentrant sur le confort d’usage et l’apport de lumière. La singularité du lieu, c’est aussi les deux entrées ! Côté IV Septembre, les façades vitrées donnent à lire les programmes d’accueil, de réception ainsi que le grand salon. Dans cet espace chaleureux et boisé, nous avons imaginé la bibliothèque comme une grande séquence murale au travers de laquelle on retrouve des micro-espaces, plus confidentiels, pensés comme des salons intimistes feutrés. Côté Monsigny, la façade est activée par le café, lisible depuis la rue. Passant le porche d’entrée, un grand comptoir en céramique cannelée et étain travaillé à l’ancienne guide naturellement le visiteur vers le cœur de l’îlot où une terrasse extérieure est aménagée et paysagée. En connexion directe, on découvre l’espace atypique du restaurant ! Un clin d’œil aux années 1970, qui s’organise autour d’un grand salon en creux tapissé. Jouant avec la lumière, nous avons imaginé un grand plafond miroir qui la réfléchit de façon cinétique, évoluant au fur et à mesure de la journée. Le projet déroule une palette de matériaux combinant brillance et matité pour une écriture assumée entre sobriété des espaces de travail et sophistication des espaces de convivialité.
TSF
Il existe déjà trois The Bureau à Paris. Quel est leur dénominateur commun ?
Laurent
Quand on évoque The Bureau,il faut parler de « Smart Way Of Working ». Tout est pensé, imaginé et exécuté à travers ce prisme. #SWOW, c’est une signature qui englobe le concept et tous les services que nous apportons, mais aussi les valeurs et le style très marqués que nous proposons. La restauration, concept fondamental chez The Bureau, est le parfait exemple du #SWOW comme dénominateur commun.
TSF
Constance, comment avez-vous orchestré le sourcing de mobilier et l’accessoirisation des volumes ?
Constance
Tout s’est organisé au fil de l’eau et des travaux. Nous avons travaillé main dans la main avec les équipes de Franklin pour proposer un style respectant l’esprit voulu, celui inspiré de l’univers d’Oscar Niemeyer. Un lieu minimaliste, élégant et sophistiqué avec un code couleurs vert sapin, mêlé au bois de chêne des murs. Ce qui est intéressant ici, c’est le mélange de nos inspirations, de nos références. Et le fait que l’on retrouve pour la troisième fois consécutive du mobilier de notre collection The Socialite Family mélangé à des pièces anciennes des années 1960 est très grisant. Le sourcing se fait partout, tout le temps. Je continue d’ailleurs à peaufiner chaque jour la bibliothèque en y posant des bibelots chinés le week-end. C’est obsessionnel ! (Rires)
Je suis fière de voir notre collection habiller de The Bureau. Elle est fabriquée en Europe, pour une utilisation durable et un entretien facile. Car il faut, pour des lieux qui vont être très fréquentés, penser durabilité et responsabilité. - Constance Gennari
TSF
Une harmonie visuelle se dégage entre les trois The Bureau. Comment la décririez-vous ?
Constance
Il faut garder en tête que The Bureau est un lieu pour travailler avant tout ! Mais qu’il faut que ce soit un plaisir visuel et chaleureux. Que les personnes y évoluant s’y sentent bien, pour travailler (donc), mais aussi pour recevoir et se concentrer. La force de l’endroit, c’est que l’on a envie de s’y attarder, et un peu partout. Du restaurant à la bibliothèque en passant par les salles de réunion : chaque espace donne envie de rester. Pour y travailler sans en avoir l’air ! La qualité est le maître mot, du mobilier aux finitions. Et puis, où que vous alliez, tout est ponctué par des clins d’œil. Que ce soit dans les photographies qui jalonnent les pièces comme dans les lampes de bureau des années 1980, une paire d’assises Olivier Mourgue en cuir noir, des livres d’architecture de villes lointaines, jusqu’à des céramiques de Vallauris, des bibelots faits main ou encore des tapis persans de plus de 100 ans. J’ai eu envie de faire comme si j’y apportais des objets personnels, pour que les personnes se sentent à The Bureau comme chez eux. Et pour qu’ils s’y sentent définitivement bien, la cour intérieure, dans un esprit bureau à l’italienne, procure une véritable bouffée d’air frais.
TSF
Comment avez-vous – avec The Socialite Family – rendu cela possible ?
Constance
Nous avons une équipe dynamique qui veille à ce que tout soit centralisé ! De la production de notre collection en Europe d’un côté, à la quête de la pièce rare d’un autre, pour donner une âme forte au lieu et un véritable « état d’esprit ». C’est une obsession pour moi d’arriver à donner naissance à un espace créant de l’émotion dans les détails. Le choix d’une lecture, d’une lithographie, d’une photographie ou d’un vase, par exemple.
TSF
Quelle est, selon vous, la pièce de la collection The Socialite Family qui vit le mieux à The Bureau Monsigny ?
Constance
Je dirais sans aucun doute notre canapé Rotondo en laine bouclette que l’on découvre dès l’entrée puis jusque dans les pièces aux étages. Je suis très fière de voir notre collection habiller les salons de The Bureau. Elle est fabriquée en Europe, pour une utilisation durable – notre assise par exemple est constituée de mousses choisies avec soin et de tissus résistants déhoussables – et un entretien facile. Car il faut aussi, pour des lieux qui vont être très fréquentés, penser durabilité et responsabilité.
TSF
Dans une précédente interview, Laurent, vous nous parliez d’une envie d’ailleurs (Madrid, Milan ou Munich). Où en êtes-vous du développement de The Bureau ?
Laurent
Le développement se passe bien et nous continuons à regarder activement de nouveaux projets à Paris, en province et à l’étranger ! Aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle ère du travail au bureau. C’est une opportunité pour nous de continuer à proposer de nouvelles solutions !